TERRITORIO. Vidéo installation. Projection
de 2m x 3m sur le sol.
" Son oeuvre, c'est de la ramener au jour et de
lui donner, dans le jour, forme, figure et réalité.Orphée peut tout,
sauf regarder ce "point" en face, sauf regarder le centre de la
nuit dans la nuit. Il peut descendre vers lui, il peut, pouvoir
encore plus fort, l'attirer à soi, et, avec soi, l'attirer vers
le haut, mais en s'en détournant. Ce détour est le seul moyen de
s'en approcher : tel est le sens de la dissimulation qui se révèle
dans la nuit."d'après Orphée et Eurydice
Il y a une inversion dans l'espace. La figure d'un
homme derrière la superficie transparente mais pas nette. Le mouvement,
un mouvement dans l'enfermement. La bête. Un espace immaculé protégé
pour le dehors. L'image de cet homme se confond avec son ombre.
Et on ne sait pas, on n'est pas intéressé à savoir s'il s'agit d'une
figure concrète ou seulement d'une projection de celui là. Une projection
d'une projection. Il y a une double inversion. Dans le moment de
l'enregistrement, le bas c'est l'haut et vice-versa. Et à nouveau
vice-versa dans le moment de la projection. Ce trou dans le sol
provoque tension. Cette image claire et monochrome invite à se demander,
à générer inquiétude dans un espace qui se présente comme quelque
chose d'établie. Où est-ce qu'il y à un dessus ou un dessous ? Où
est-ce que se trouve la ligne d'horizon ? Il y a de la furie et
au même temps de la passivité. Et, si ce n'est pas l'image, c'est
le son que va secouer nos sens. Et va nous inquiéter, sur tous les
choses. |